La culture

Historiquement, c’est sous le règne de Sancho le Grand, roi de Navarre, il y a plus de 1 000 ans, que les sept provinces furent unifiées en un seul pays. Aujourd’hui, cette unité se réalise par la culture et la langue.
La société basque repose sur l’etxe/etche (la maison). Traditionnellement, tous ses habitants prennent le nom de la maison, appartiennent à la maison. C’est pourquoi, sur les monuments funéraires, il y a souvent trois noms : le nom de famille, le prénom et le nom de la maison. Ceci explique également le soin porté à l’habitat dans tout le Pays Basque, français et espagnol.
L’etxe revient à l’un des enfants, garçon ou fille, normalement l’aîné mais ce n’est pas une obligation. Celui qui est le maître de la maison est appelé, non pas héritier, comme dans de nombreuses régions, mais le sacrifié ! Responsable et il en découle qu’il doit faire en sorte de la faire prospérer et la transmettre mieux qu’il ne la reçue, il est aussi responsable de toutes les personnes qui habitent sous son toit. Un enfant qui n’a pas été désigné maître de maison devra, s’il désire le devenir, se marier avec l’enfant sacrifié d’une autre maison.

Traditionnellement, les maisons basques, en particulier en Labourd et en Basse-Navarre, sont de couleur blanche avec des volets rouges, certains disent sang de boeuf. Une précision à ce sujet : c’est la couleur sang de boeuf et non pas une peinture avec du sang de boeuf ! En effet, en se coagulant, le sang se colore en brun foncé, bien loin du rouge basque.

La réputation d’excellence des bergers basques, la pauvreté ou le fait de n’être pas l’aîné ont eu comme conséquence une forte immigration partout dans le monde et principalement en Argentine, au Venezuela, au Chili et aux États-Unis (ce qui explique la pratique de la pelote basque dans ces pays). Alors les cadets quittaient  le Pays Basque, ne pouvant pas devenir maître de maison. Là-bas, ils y ont fait fortune, mais le mal du pays était très fort. Ils sont donc revenus dans leur village et y ont fait construire, à côté de la maison familiale, leur propre demeure, souvent immense. Pour les distinguer, les volets étaient peints en vert et les jardins ornés d’un ou plusieurs palmiers souvenirs de ces pays lointains.

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